pages-creatives
Pour ceux qui sentent en eux un besoin réel d'évoluer, cette motivation passe forcément par la création... l'acte créateur qui consiste à faire émerger du sens et à intégrer le
merveilleux en toutes choses, nous sommes faits pour ça!
"Quand on fait ce qu'on a toujours fait, on obtient ce qu'on a toujours obtenu"
...
"L'amour fou, c'est celui qui vous dépossède de vous-même, tout en vous faisant croire que lui seul peut vous combler"
Françoise HARDY
« Seuls les gens qui savent rester simples peuvent être heureux »
…
L’Homme, dans sa dimension la plus entière, atteint un niveau de sophistication (dans le sens grande complexité technique) jamais égalé dans la nature. De par sa position dans le monde du vivant, il est le fruit du travail permanent de l’évolution. Comme les autres espèces, son fonctionnement physiologique est le résultat de l’INTEGRATION de nombreux paramètres qui interagissent entre eux pour assurer un équilibre permanent entre lui et son milieu, condition sine qua non pour se maintenir en vie. Au sein du règne animal, il puise sa singularité dans l’augmentation considérable de son coefficient d’encéphalisation, reflet non seulement d’une augmentation de son volume crânien, mais surtout du cortex cérébral, là où vient se loger le « foyer de sa domination » mais aussi sûrement « le fruit de sa fragilité », ses capacités cognitives et processus mentaux (conscience + connaissance = mémoire/langage/raisonnement/apprentissage/raisonnement/logique/ capacité de prendre une décision= PENSEE). Son organisation transpire la complexité…
C’est pour cette raison que, comme postulat de départ, j’avancerais que
« l’Homme par nature est compliqué »
La simplicité demeure donc pour lui un chemin, une voie initiatique.
Mais qu’est-ce que la simplicité ?
Elle s’oppose à la complexité (ce qui est simple, c’est ce qui n’est pas « compliqué », pas ambigu) et à la multiplicité (ce qui est simple, c’est ce qui est 1).
La simplicité s’inscrit dans le caractère immédiat de ce qui détermine la conduite et la pensée. En ce sens, ce qui est simple, c’est ce qui est naturel, ce qui va de soi, ce qui s’impose à soi comme seule possibilité. De façon analogue, dans l’ordre de la pensée (attribut qui va différencier l’homme des autres membres du règne animal), la simplicité consiste d’abord à l’engendrement et l’expression d’opinion, c’est à dire de pensées reflétant immédiatement des désirs ou des faits perçus comme évidents, s’imposant tout naturellement.
Alors pourquoi la simplicité est-elle si compliquée ?
Si le bien (ce qu’il faut faire) et le vrai (ce qu’il faut penser) s’imposent d’eux-mêmes et qu’il suffit de les voir et de les suivre aussi immédiatement qu’ils se donnent eux-mêmes, l’Homme ne serait-il pas une créature étrange capable (grâce à la domination de son cortex) de se créer de toutes pièces des complications ? En effet, il faut distinguer la simplicité de la bête et la simplicité du sage (homme évolué). La sagesse consiste à rejoindre l’extrême simplicité par delà le fouillis des faux problèmes et des tabous qu’impose le mental « mal utilisé ». La perfection d’un comportement consisterait donc à discerner et à respecter l’essentiel, en écartant le superflu, le surajouté, l’artificiel. Et la perfection de la pensée réside dans une compréhension du vrai ayant la forme d’une intuition accueillant une évidence, plutôt que dans un cheminement laborieux et pleins de détours au milieu d’innombrables raisonnements. Le résultat s’obtient non en écartant la complexité, mais en passant par elle et en la dépassant de l’intérieur. La vraie simplicité ne pourrait être obtenue que par rassemblement, digestion, unification de l’infinie complexité du travail du mental. En réalité, conscient de l’ampleur du chantier mental qui le compose (tellement de paramètres entrent en jeu, tellement de points de vues différents, tellement de subjectivités finalement), l’Homme ne peut accéder à cette simplicité qu’en travaillant sur leur INTEGRATION. Se spécialiser dans une seule direction ne lui apportera pas la solution, car cela entravera son adaptation rapide à son environnement. Pour comprendre le processus de la vie et accéder à la simplicité vraie, celle de l’âme, qui rend heureux, il faut une action et une compréhension intégrales.
UNE PERSONNE SIMPLE EST UNE PERSONNE INTEGREE
Alors comment accéder à la simplicité ?
C’est l’émotion qui intègre les pensées et donc les comportements
Si nous sommes « victimes » de la CONFUSION de nos actes, de nos choix, de nos décisions c’est que nos pensées sont complexes, emmêlées, contradictoires (fruit d’un trop grand nombre de paramètres qui se contredisent, s’opposent et qui ne sont pas intégrés en nous). Face à une situation extérieure qui nécessite une « adaptation », trop souvent c’est le mental qui domine et nous coupe de nos ressentis (le circuit de l’émotion est comme court-circuité car le cerveau a peur que l’émotion engendre de la souffrance). Du coup, la pensée « ignore » les messages perceptifs qu’elle reçoit bien que les émotions existent, mais restent enfouies dans l’inconscient. Le résultat est une prise de pouvoir du mental sur la situation, une intellectualisation de l’acte posé et une mise en otage de l’émotion qui pourtant devrait être le foyer de la réaction : le mental est COMPLEXE, l’émotion est AUTHENTIQUE. En conséquence, l’individu peut être hanté par son impuissance, son incapacité à se fier à lui-même et à ses capacités perceptives. Il n’arrive pas à « sentir » comment recevoir les situations qu’il perçoit en terme émotionnel. Alors la pensée ne peut être qu’ambiguë. Il faut savoir qu’une émotion mise en conscience face à une situation « déconcertante » révèle toujours un besoin et donc un manque à combler. Si l’individu ne s’autorise pas à « vivre » son émotion, il sera incapable d’identifier son besoin et donc incapable de réagir pour combler son manque. Il s’enferme alors dans un fonctionnement complexe et non intégré. C’est donc l’émotion qui est à la source du processus d’intégration de la pensée, du comportement et de la simplicité de l’être.
Concrètement, est simple celui qui a adopté dans son schéma de fonctionnement quotidien face à toute situation à laquelle il est confronté, le cheminement suivant :
Quand cette démarche est INTEGREE, l’individu AGIT de manière AUTHENTIQUE en accord avec son intimité profonde. Pour cela, toute l’attention doit être portée sur la capacité à identifier nos émotions. Nos seuls outils sont notre mental et notre capacité d’action, car c’est sur eux que nous avons une prise (conscience de dire JE et de réagir). Le travail consiste donc à utiliser notre mental pour l’autoriser à se connecter (ou se reconnecter) à nos émotions profondes face à n’importe quelle situation, par des actes. C’est la seule manière pour passer d’une pensée confuse (qui se laisse envahir par des solutions mentales trop nombreuses et externes) à une pensée authentique et donc en conséquence intégrée, CLAIRE et SIMPLE… l’action qui en découlera sera alors en accord. Voilà ce qui nous attend si nous empruntons le chemin de la simplicité…
« La simplicité est la sophistication ultime » L. DE VINCI
« Si vous ne pouvez pas le décrire simplement, vous ne pouvez pas l’utiliser simplement »
" Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit."
Oscar WILDE
Vous n'êtes pas un bloc étanche qui se promène au milieu d'événements qui tantôt le blessent, tantôt l'embellissent: vous êtes à chaque instant récepteur et créateur de votre propre réalité, à l'image de ces 2 réprésentations fortes de symbole:
Relativity par MC Escher... Ou la représentation d'un monde impossible
Représentation du ruban de Moebius... Le ruban infini
"Aimer est le grand point, qu'importe la maîtresse...
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse..."
Alfred de MUSSET