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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 06:50


« Je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. »

De manière inespérée, le goût du gâteau ramolli par le thé comble Marcel d’un bonheur intense qui va déclencher un immense processus de mémoire. Ainsi jaillit des profondeurs de son être un temps qu’il croyait perdu : celui de son enfance.

 



Depuis Proust, la « petite madeleine » est entrée dans le langage courant. Ainsi, vous entendrez de temps à autre un Français vous dire, « ça, c’est ma petite madeleine à moi » en vous parlant d’un sauté de veau à l’estragon comme celui que préparait sa mère, ou en évoquant tout événement qui, comme chez Proust, le ramène subitement à son enfance.

À propos, Proust avait tout d’abord eu l’intention de tremper dans son thé, à la place d’une madeleine, une insignifiante tranche de pain grillé. C’est ce qu’on peut lire dans les brouillons de La Recherche.

Du pain grillé… Heureusement, Proust a saisi à temps qu’il fallait toute la douceur de la madeleine et toute la rondeur de son appellation « ma-de-lei-ne » pour que l’image soit assez sensuelle pour frapper définitivement  les esprits français et passer ainsi à la postérité…




Pour environ 20 madeleines, fouettez 3 oeufs et 100 g de sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse et épaississe. Incorporez délicatement 150 g de farine et un sachet de levure puis, 100 g de beurre fondu et enfin un petit bouchon de rhum (touche personnelle!).

Déposez la préparation dans les moules, sans trop les remplir. Faire cuire 12 minutes à 225°C en four ventilé, jusqu'à ce que les madeleines soient légèrement dorées et souples sous les doigts...

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