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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 08:05

 

ecus-d-or.jpg

 

"... L'arbre cache parfois la forêt, et l'arbre aux écus d'or, le gingko biloba, qui a résisté à la bombe d'Hiroshima, doit nous rappeler que son or chlorophyllien ne survit que grâce à la plus puissante des bombes thermonucléaires, qui lui envoie de très loin ses photons énergétiques, le soleil.

Le son or est relié primitivement à la lumière du jour, comme en Hébreux (Aor, lumière), et éclaire le mot orée. Cette lumière jaune caractérise le métal or et les couleurs dorées. Cette lumière est l'or de l'aurore ou du soir qui tombe, marquant les limites du jour. La coloration est elle même une variation d'émission de lumière. L'orient correspond au lever de la lumière solaire et le nord au contraire se caractérise par l'onde de lumière anéantie. L'orage par ses éclairs lumineux nous révèlent la violence de la lumière et l'orchidée sa beauté. La réflexion or lumineuse se cache aussi dans d'autres mots français: voir, miroir, gloire. La lumière jaune caractérise des gaz halogénés (chlore, fluor) et le phosphore émet une lumière dans l'obscurité. 

or = Lumière et Limite

Cet or de lumière, s'étend aux limites que la lumière dessine sur la matière: Bord, orée, aurore, horizon, orient, boréal, équatorial, tribord; bâbord, abord, rebord, écorce, borne, corde, orbite, fortification, ornière, orle, clore, portrait...

La limite or se généralise à l'espace et au temps humain, aux bornes de la vie, de l'origine à la mort. Le temporel n'échappe pas à cette règle d'or: l'horaire c'est la limite du temps, l'horloge la loge qui l'abrite; les qualificatifs contemporain, temporaire, sporadique et les adverbes alors, désormais ou dorénavant signalent cette limite temporelle. "Je cherche l'or du temps" dit André Breton.

Les orifices d'où sort la lumière portent cet or: ceux des constructions humaines: sortie, porte, porche, portail, corridor, port (limite terre/mer), perforation, store, et ceux du corps humain: orifice oral, gorge, oreille, pore.

La règle d'or s'est généralisée à l'ensemble des limites: forme (latine) ou morphologique (grecque): uniforme, difforme, multiforme, filiforme, cunéiforme...

La limite or dessine le corps, l'organisme, l'organe, le thorax, l'orbite, le pectoral, le temporal, les coronaires, la chorde dorsale, le cortex cérébral jusqu'à l'orteil...

Donner ou dresser la limite OR, c'est or-donner et établir l'or-dre.

L'or de délimitation du territoire en régit l'ordonnancement, l'organisation, la mise en ordre ou en forme, l'ortho (-doxie, -graphe), le conforme, la norme et le normal, avec des catégories, sortes, portions, morceaux, territorialité, sectorisation, corps ou corporation.

Ordonner, c'est donner l'onde lumineuse de limite pour définir des rapports, des proportions, des concordances, des corrélations.

L'inconscient collectif, inscrit dans la locution proverbiale "la parole est d'argent et le silence est d'or", signale bien que si la parole est ar (prééminence et menace), le silence est parfois lumière (or). Et l'étalon or, qu'adorent encore les bourses capitales, n'est-il pas qu'un veau d'or, qui limite les vues de notre esprit vers son horizon de lumière, son Nouvel Orient?

Or, tout ce qui brille n'est pas Source de lumière!"

 

"Entendre les mots qui disent les maux", Christian DUFOUR, édition Dauphin, mai 2006



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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 07:30

    

Selon un très vieil enseignement hindou repris par plusieurs écoles de pensée, l'être humain serait comparable à une calèche tirée par des chevaux, ayant un conducteur et un passager. 

     

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La calèche représente notre corps physique que le "SOI" emprunte pour son voyage terrestre.

Les roues représentent notre énergie.

Les chevaux représentent nos émotions.

Le cocher représente le mental.

Le passager représente le maître intérieur ou le SOI.

Les bagages représentent ce que nous transportons de notre passé.

La route représente la voie de notre évolution.

Qu'arrive-t-il à la calèche quand les chevaux prennent le mors au dents et filent à vive allure hors de contrôle?

 Les roues en sont les premières affectées, puis la calèche risque de se renverser et d'être endommagée.

Voilà exactement ce qui se passe lorsque l'on n'est pas maître de ses émotions.

Chaque fois que mon corps est affecté, j'ai intérêts à chercher quelle émotions (de peur, de core, de frustration, de culpabilité, etc.), j'ai vécu avant l'apparition du mal-être que je vis.

COMMENT DONC MAÎTRISER MES CHEVAUX?

link (1/2)

link (2/2)


 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 12:55

 

"Les mots savent de nous des choses que nous ignorons d'eux"

René CHAR

 

mots

 

"La seule écoute valable aux oreilles et au corps de celui qui demande de l'aide, celle qui permet à celui qui parle avec peu de mots, qui crie avec beaucoup de maux, d'entendre ce qu'il tente de dire et de cacher. (...) Nous le savons, les maladies sont des langages métaphoriques et symboliques avec lesquels nous tentons de dire et de voiler aussi l'insupportable, l'inentendable, l'indicible. (...) La parole caractérise si bien l'homme que sa suppression définitive est devenue synonyme de mort: il s'est tu, il ne parlera jamais plus! L'index, qui signifie ce "chut", barre la bouche, tel le signe de mort de la croix. Or, malade, l'homme "chute" et parfois "rechute" sur le chemin de sa vie, réduite trop souvent, à un long chemin de croix. (...) La somatique et le psychique, inséparables à travers toute l'évolution, traduisent l'effort d'adaptation de l'être vivant organique aux variations de son environnement dans l'objectif primordial de la survie de l'individu et de l'espèce. (...)

 

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Les mots qui blessent, déchirent, torturent, angoissent, frappent, glacent d'effroi, consument, n'est-ce pas le médecin de famille qui les recueille, souvent ponctués de quelques rictus de douleur ou mimique d'inquiétude? Dans ces mots vibrants des maux résonnent des cris à peine retenus, et du flot sonore spontané du discours du malade émerge la langue encore insue de l'inconscient... pour celui qui la perçoit. (...)

Né primitivement du cri douloureux ou émotif, le mot, s'est ensuite dédoublé entre sa vibration sonore signifiante émotive et le concept sensé signifié qu'il désigne. (...) Socrate souligne avec Hermogène que les mots subissent, au fil du temps, une évolution physique conventionnelle qui les dénature, tandis qu'avec Cratyle, il cherche à reconnaître l'origine véritable des mots, d'abord en décomposant les noms en noms élémentaires non réductibles, puis eux mêmes en éléments pour lesquels il faut nécessairement faire l'hypothèse d'une certaine ressemblance avec les choses à imiter, ressemblance qui appartient à la langue originelle des dieux, par opposition aux langues des hommes. (...) Il faut attednre le XXème siècle pour qu'un certain Freud nous révèle l'existence de l'inconscient et ose affirmer que "c'est par la Langue que l'essentiel se révèle. Ramener la Langue vers son fondement, la Grundsprache, Langue des profondeurs. Carl Gustav Jung a révélé que l'universalité des mythes à travers le temps était fondée sur leur résonance avec ce qu'il appelle l'inconscient collectif de l'humanité. Or, s'il a existé une langue originelle à l'aube de l'humanité, c'est du côté de l'inconscient qu'il convient, semble-t-il, d'en rechercher à la fois la naissance et les vestiges actuels. (...)

La mise en évidence d'un code phonétique inconscient permet de démontrer jusqu'où la biologie pénètre le langage humain et le "biologise" et réciproquement de saisir jusqu'où le langage, le logos, pénètre la biologie humaine, jusqu'où il "verbifie" la chair; il tend un pont reliant maux à mots, apportant des réponses au pourquoi de nos maux. Cette approche linguistique originale convoquant langage et corps, logos et soma via biologie, peut être qualifié de Biologosomatique. (...)

Il est vrai que le mal et la violence nous habitent par mimétisme, simples reproductions comportementales de l'exemple de pulsions violentes originelles que l'on doit à notre cerveau primitif reptilien, chargé d'assurer la survie à tous prix. A ce programme inné biologique vient s'ajouter la programmation familiale et sociale, qui, elle, n'est en générale pas foncièrement mauvaise, mais toujours aléatoire pour chaque individu; il en résulte de multiples conflits entre les programmes innés et les programmes acquis variant selon les sociétés humaines, sans parler du programme enfoui, refoulé de notre réalisation personnelle.

 

"Entendre les mots qui disent les maux", Christian DUFOUR, édition Dauphin, mais 2006



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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 12:08

 

« Tout ce qui porte un nom est semblable à un livre, que l’on peut ouvrir et interpréter dans tous les domaines de la connaissance. Les noms de chacune des parties de l’anatomie sont chargées de mystères que le langage hébreux sait révéler et qualifier (…) en faisant vibrer la substance la plus intime et aider à attribuer à tous les maux leurs mots-clés.

L’interprétation des noms est le commencement de l’art thérapeutique. Tout débute par une nécessaire « écoute-lecture » du « souffle parlant », à plusieurs niveaux simultanés. (…)

Comprendre le symbolisme d’un membre ou d’un organe est essentiel, mais en connaître son ressenti, et être capable de le verbaliser, est capital. Si l’on prend le cas de plusieurs personnes souffrant d’un organe, la connaissance symbolique et fonctionnelle de cet organe apportera d’importants renseignements, quant à la raison de cette souffrance. Toutes les personnes souffrant de ce mal, auront cela en commun. Toutefois, ces personnes, en fonction de leurs vécus et de bien d’autres critères, vivront ce mal d’une façon unique et leurs ressentis différeront de ceux des autres. Si une personne réussit à formuler précisément, en un verbe ou un adjectif, le ressenti résumant la situation, elle livrera la clé essentielle de sa guérison. C’est là que la magie des racines hébraïques peut faire son œuvre, car il suffit alors de prendre le ressenti de la personne et de trouver la racine correspondante. Ensuite, il faut l’interpréter et faire parler tous les mots issus de cette racine,  puis effectuer les transpositions. (…)

Les racines de nos afflictions résident dans : nos pensées, nos gestes, nos paroles, notre conscient, notre inconscient, notre ascendance, notre descendance. Nous ne sommes étrangers à aucun de nos maux. (…) Le nom de chaque partie du corps révèle, non seulement la fonction qu’il assume, mais également la cause du mal qui pourrait le corrompre. En plus des mots par lesquels le génie de la langue hébraïque désigne les membres ou les états, les paroles que l’on prononce, sous le coup de l’émotion, sont des révélateurs que l’intellect agent envoie et qu’il faut savoir décoder. (…) La force des émotions que nous ressentons est utilisée par notre cerveau pour mémoriser nos expériences, que l’intellect Agent grave dans notre conscience par des représentations symboliques. Ainsi, seules les émotions pourront faire ressurgir ces symboles, par l’intermédiaire de deux instruments : le geste et la parole. L’énergie permettant de sauvegarder ces symboles s’appelle l’affect (…)

Une émotion du passé dont nous n’avons pas tiré la leçon, donc non résolue, émettra des messages allusifs, puis enverra des émissaires que nous ressentirons dans notre chair sous l’aspect de douleur et de malaises. (…) Alors que l’écoute est vitale, chacun des mots que les émissaires apporteront devra être analysé et transposé. L’endroit où surgira le messager sera révélateur d’une clé symbolique essentielle. C’est le principe de l’association d’idées et de la mémoire associative (…). La réminiscence est le processus par lequel les souvenirs remontent à la conscience. C’est par association d’idées que les mots en appellent d’autres et que les gestes évoquent des sensations. (…) Certaines émotions ne reviennent pas à la conscience, car elles peuvent faire l’objet d’une censure du Sur-moi. Les émotions qui ne remontent pas à la conscience sont celles qui parasitent notre inconscient et absorbent une partie considérable de notre énergie dont nous avons grand besoin. C’est pourquoi il importe de bien connaître son passé et de savoir en parler avec limpidité, à l’aide de mots-clés. (…)

C’est par le verbe que le monde fut créé et structuré, et c’est par le verbe qu’il vit et qu’il meurt, par extension qu’il tombe malade et qu’il guérit. On pourrait alors supposer qu’il y aurait des mots qui rendent malades et d’autres qui guérissent, mais cette distinction n’existe pas, l’enseignement traditionnel dit qu’un mot de la Torah peut donner la mort et que le même mot peut rendre la vie. (…)

Avoir un nom, c’est disposer d’un livre de 70 niveaux de lecture. Ainsi, la thérapie kabbalistique doit passer par l’étude des noms constituant du corps et de toutes les sensations qui en dépendent. (…)Le merveilleux de cette observation se trouve dans le fait que si l’on prend le nom hébreu d’un membre du corps, d’un organe ou d’un état morbide, la racine qui le supporte va se mettre à parler de toute la psychosomatique et de tous les ressentis associés à ce nom. S’il s’agit par exemple, d’un organe, la racine donnera la clé d’action inconsciente de cet organe, les mots issus de cette racine se mettront à parler des situations et des émotions qui l’affaiblissent ou qui le renforcent et permettront d’ouvrir, dans l’histoire de la personne concernée, des directions aidant à déterminer l’élément déclenchant d’une pathologie. Ceci s’applique au corps, mais aussi à tous les ressentis et à toutes les émotions qu’une personne sera capable d’exprimer. (…) Lorsqu’une partie du corps se manifeste par l’intermédiaire d’un symptôme, il est possible de comprendre son langage en ouvrant les noms des membres et des organes concernés. Des noms et des verbes se mettent à raconter l’histoire que les profondeurs de notre conscience cherchent à nous faire connaître. (…) Par l’utilisation d’un langage que seule la partie archaïque de notre être comprend, et qui consiste à décliner la racine clé par des méthodes particulières (tséroufim). (…) En revanche, dans les profondeurs de notre être, une partie très ancienne et simple comprend naturellement des successions de sons et sait y répondre, quelle que soit la langue de la personne. (…)

Les mots que l’on prononce influent sur notre environnement et, par conséquent, directement sur nous. Le silence est un état de superposition, si l’on rompt ce silence, la parole exprimée engendrera, en fonction de la façon dont elle est reçue, un état de composition ou de décomposition. (…) Il est donc indispensable, lorsqu’un propos émis génère un état de décomposition, de déterminer le qualificatif du propos ayant généré cet état. La clé se trouve généralement dans les verbes et les adjectifs. Par son sens et son étymologie, le verbe révélera précisément le ressenti de l’esprit, ainsi que la source génératrice de ce ressenti. »

Lahy Georges, « La voix du corps », Editions Lahy, mars 2009


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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 19:26

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 19:42

 

"Je quitte, maman, pardonne-moi, les reproches sont inutiles, je suis perdu sur un chemin que je ne contrôle pas, pardonne-moi, si je t’ai désobeï, adresse tes reproches à notre époque, pas à moi, je quitte et mon départ est sans retour, j’en ai marre de pleurer sans larmes, les reproches sont inutiles dans cette époque cruelle, sur cette terre des hommes, je suis fatigué et je ne retiens rien du passé, je quitte en me demandant si mon départ m’aidera à oublier."

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 16:16

L’ISLAM, DE MAHOMMET A AUJOURD’HUI

 

Jésus est aussi un prophète de L’Islam. L’Islam, une religion dont on parle beaucoup, qui fait peur à certains, mais qu’on ne connaît pas très bien. Le Maroc, pays musulman est le pays idéal pour comprendre ce dont il s’agit.

 

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            Au Maroc, l’Islam est la religion d’état. C’est aussi une religion monothéiste (comme le judaïsme et le christianisme) avec un seul Dieu, qui se serait révélé au prophète Mahomet au 7ème siècle.


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A Casablanca se trouve la mosquée Hassan II, c’est l’une des plus grandes mosquées au monde, avec son minaret (tour qui permet de proclamer l’appel à la prière) qui s’élève à 200 m de haut. L’appel à la prière est lancé par une formule « Dieu est le plus grand » Allah, Dieu en Arabe, parce que c’est tout simplement dans cette langue que Dieu se serait révélé au prophète Mahomet.

 

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C’est aussi en Arabe qu’est écrit le Coran, le livre sacré des musulmans. Mais il ne faut pas confondre Arabe et musulman. Tous les Arabes ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas Arabes. Les pays dits « arabes » sont les pays du moyen orient et d’Afrique du Nord, ce sont tous des pays musulmans où il subsiste cependant quelques communautés chrétiennes. L’Islam s’étend jusqu’en Afrique noire et en Asie, en Turquie, en Iran qui ne sont pas des pays arabes, le Pakistan, l’Inde, le Bengladesh et l’Indonésie rassemblant près de la moitié des musulmans de la planète. L’Islam est aussi présente en Europe, dans les pays balkaniques, en Albanie et en Bosnie et aussi en Europe occidentale en raison de l’émigration, si on ajoute encore les musulmans qui vivent en Amérique, notamment aux EU, on estime leur nombre à environ, 1,5 milliards, ce qui en fait la deuxième religion mondiale après le christianisme. De l’Afrique à l’Asie, l’Islam a pris une multitude de visages au cours des siècles, imprégnant des cultures locales. C’est aussi le cas en Europe, où des milliers de musulmans vivent à l’heure occidentale. Dans leur grande majorité, ils sont insérés dans un tissu social qui est extrêmement divers. On estime à 5 millions le nombre de musulmans vivant en France. Seule une petite minorité est considérée comme fondamentaliste.

 

            Les musulmans se rendent au moins une fois par semaine à la Mosquée, le vendredi, c’est le jour de la prière collective, mais avant d’accéder à la salle des prières, ils font d’abord leurs ablutions, c’est à dire qu’ils se lavent les mains, le visage et les pieds, de manière à se purifier le corps et l’âme avant de se présenter devant Dieu. Dans la salle des prières, le magnifique plafond peut s’ouvrir sur le ciel. Elle peut accueillir 25 000 croyants et pour prier, les musulmans se tournent tous dans le même sens, en direction de la Mecque, la Qibla et dans une mosquée, elle est représentée par une grande niche, c’est là que s’installe l’Imam, qui est un guide qui dirige la prière, qui est un acte de soumission à Dieu, Islam signifie d’ailleurs soumission, se soumettre, s’abandonner à Dieu. Si les fidèles se tournent vers la Mecque pour prier, c’est parce que c’est là bas que tout a commencé pour les musulmans.

 

            Au 6ème siècle, c’est là que les 2 religions monothéistes (judaïsme et christianisme) existent depuis très longtemps. L’Europe toute entière s’est déjà convertie au christianisme et puis, il y a des communautés chrétiennes et juives jusque dans la péninsule d’Arabie. Cette région est surtout peuplée de tribus « bédouins », des nomades qui vénèrent plusieurs Dieu. La Mecque est d’ailleurs déjà un centre religieux important. C’est dans cet univers que Mahomet voit le jour aux alentours de 570.  D’après les textes musulmans, il devient orphelin à l’âge de 6 ans et c’est son oncle qui l’élève. Il épouse Khadija, une femme plus âgée que lui qui dirige une entreprise de caravaniers. Mahomet devient lui-même caravanier. Puis, en 610, à environ 40 ans, il aurait eu la révélation, apportée par l’ange Gabriel, Gibril, en Arabe. C’est lui qui pendant 22 ans va transmettre la parole divine au prophète. Mais c’est aussi lui qui, dans la bible, s’adresse à Marie, la mère de Jésus, et avant elle, à Moïse et Abraham. Ce dernier est qualifié par le Coran comme le premier soumis, le premier musulman. Mahomet s’inscrit dans cette lignée prophétique qui commence depuis Noé en passant par Abraham, Moïse, Jésus, David, tous les prophètes de la Bible sont les prophètes de l’Islam. Pour les musulmans, Jésus est bien le fils de la vierge Marie,  mais il n’est pas le fils de Dieu, l’incarnation de Dieu en homme. Ils considèrent que juifs et chrétiens ont mal interprété la parole divine ou l’ont même falsifiée. Dieu se serait alors révélé à Mahomet, le dernier des prophètes, pour rétablir la vérité.

 

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            Dans une mosquée, on prie et on récite le Coran, le livre sacré de l’Islam. Pour les musulmans, le Coran, c’est la parole de Dieu, une parole qui aurait été transmise en Arabe à Mahomet par l’ange Gabriel. Mahomet l’aurait ensuite récité à ses compagnons qui eux mêmes l’aurait noté au début sur des feuilles de  palmiers et sur des os de dromadaires. Depuis l’origine, le Coran est divisé en sourate, des chapitres, eux mêmes composés de versets. Au total, il y a 6226 versets que beaucoup de musulmans connaissent par cœur. Mais cette révélation ne va pas plaire aux notables de la Mecque qui s’enrichissent avec le commerce lié au culte des idoles, car elle risque de porter un sérieux coup à leurs affaires. En 622, Mahomet est chassé de la Mecque. C’est l’année de l’exil de l’hégire (départ des compagnon de Mahomet de la Mecque vers l’oasis de Yathrib), ce qui correspond à l’an 1 du calendrier musulman. Avec quelques compagnons, Mahomet trouve refuge à Yathrib, une ville plus connue sous le nom de Medine, dont il devient à la fois chef  spirituel, politique et militaire, bien décidé à faire entendre la parole divine. En 832, à la tête d’une armée de 10 000 hommes, Mahomet marche sur la Mecque. Les Mecquois se rendent sans aucune résistance. Mahomet fait détruire les idoles (représentation d’une divinité). La Mecque devient la première ville sainte de l’Islam et la Kaaba, l’endroit le plus sain. La même année, il retourne à Médine où il meurt. Medine prend alors elle aussi le titre de ville sainte de l’Islam.

 

            Ses successeurs prennent le nom de Califes, « le successeur » et ce sont de véritables conquérants. A la mort du prophète, les territoires musulmans s’étendent sur la totalité de la péninsule arabique ainsi que l’ancien empire Perse. C’est à cette époque que les musulmans reconquièrent Jérusalem, 3ème ville sainte selon les textes, le prophète y aurait effectué un voyage nocturne. Puis, sous la dynastie des Omeyyades, l’empire s’étend encore à l’est, puis à l’ouest où il absorbe la totalité de l’Afrique du nord ainsi que l’Espagne.  Damas devient la capitale du monde musulman, puis sous la dynastie des abbassides, Bagdad. Le Califes va même remonter jusqu’à Poitier, où il s’arrête et rebrousse chemin face aux troupes de Charles Martel, en 732. Durant toute cette période, le monde musulman se structure avec de nouveaux centres politiques et religieux, comme le Caire, Kayrouan dans l’actuelle Tunisie ou fès au  Maroc.

 

            Après la mort du prophète, les musulmans se sont querellés sur le choix du Calife. Certains voulaient que ce soit le plus sage de la communauté qui succède au prophète. Ils vont devenir les musulmans sunnites, de loin les plus nombreux aujourd’hui. Mais d’autres souhaitaient que ce soit Ali, le gendre de Mahomet qui reprenne le flambeau. Eux, vont devenir les musulmans chiites et aujourd’hui ils sont surtout présents en Iran, en Irak et au Liban. Cette division d’abord politique a ensuite abouti à quelques différences religieuses. Contrairement aux sunnites, les chiites ont un clergé avec les Mollahs ou encore les ayatollahs. Entre ces deux courants de l’Islam, les tensions sont encore vives, en Irak notamment.

 

            A Fès, se trouvent 350 mosquées et elle a été fondée au début du 9ème siècle et elle est très vite devenue un grand centre religieux à une époque où l’Islam connaît son âge d’or c’est à dire entre le 10ème et le 12ème siècle. L’Islam, c’est une religion mais aussi une civilisation et une culture et à cette époque, l’Islam rayonne par ses poètes, ses architectes, ces médecins et ses scientifiques, sans oublier ses artisans, comme les tanneurs de Fès. L’Islam, pour l’époque était une religion très tolérante. Beaucoup de juifs persécutés par les chrétiens sont venus chercher refuge dans des pays musulmans. Installés dans le quartier du Mellah, ils avaient accès à toutes les fonctions, même les plus hautes. Dans la vieille ville, la médina,  c’est la plus grande du monde, un véritable labyrinthe qui n’a quasiment pas changé depuis le 12ème siècle. Les medersas étaient les universités de l’époque où on enseignait la religion et la philosophie et les sciences. A cette époque, les musulmans excellaient dans les mathématiques, mais aussi en médecine où ils pratiquaient déjà l’anesthésie avec des herbes ou encore en astronomie où ils ont perfectionné les travaux des grecs de l’antiquité.

 

            Les 5 piliers de l’Islam sont très importants à respecter pour devenir musulman : la profession de foi que le père ou le grand père souffle à l’oreille du nouveau né et là, il devient musulman. La prière est le 2ème pilier de l’Islam, les musulmans doivent la faire 5 fois par jour, par exemple, regroupées en fin de journée. Le 3ème pilier est l’aumône, où l’on doit aider les pauvres, en versant une partie de ses revenus aux familles nécessiteuses. (Salamanikoum = que la paix soit avec toi).

 

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Le ramadan est le 4ème pilier. Le devoir qui y est fait est le jeûne pendant 1 mois lunaire, ce qui signifie que l’on n’a pas le droit de manger entre le lever et le coucher du soleil, pas le droit de boire non plus et privé de tout contact physique. C’est une abstinence physique et morale aussi. C’est une purification du corps et de l’âme aussi. Le calendrier islamique compte 12 mois lunaires et que les mois lunaires ne durent pas plus de 29 ou 30 jours, ce qui fait un total de 354 jours. Il manque donc 11 jours par rapport au calendrier classique. Par conséquent,  l’année suivante, le ramadan est obligatoirement décalé par rapport à ce calendrier classique (en 2010, en septembre, en 2015, en juillet). Le 5ème pilier est le pèlerinage à la Mecque (Al-Hadj), pendant le 12ème mois du calendrier islamique. C’est un pèlerinage que tout croyant doit effectuer au moins une fois dans sa vie. Chaque année, 3 millions de fidèles se rendent ainsi à la Mecque, pour le grand pèlerinage. La kaaba est la première maison de Dieu, créée sur Terre par Abraham et son fils Israël, pour les musulmans. La fête de l’aïd el kebir, qui commémore la soumission d’Abraham à Dieu, se déroule durant le Hadj,  des moutons sont égorgés vivants sans être étourdis en même temps qu’un musulman prononce des paroles sacrées. Le rituel est le même pour la viande Halal, assez proche de la nourriture kasher des juifs.

 

            Quand on parle de l’Ilam, il y a un mot qui revient souvent et qui peut faire peur parfois, c’est le mot Charia, la voie, le chemin à suivre pour les musulmans. C’est la loi islamique, un ensemble de règles que les musulmans doivent respecter et cette loi trouve ses fondements dans des textes très anciens. La Charia régie la vie religieuse des musulmans mais aussi leur vie sociale, leur vie quotidienne. Elle leur indique ce qu’il leur est permis de faire et ce qui  est interdit et pour cela la sharia s’appuie sur le Coran, la parole de Dieu. Par exemple, il est dit que les musulmans ne doivent pas manger de porc. Elle s‘appuie aussi sur les hadiths, les paroles de Mahomet retranscrites. Mais parfois elle prévoit des peines et des sanctions terribles (coups de fouets, amputations des mains, mort par lapidation).  Ces châtiments sont encore appliqués aujourd’hui dans certains pays, en Arabie saoudite, en Iran, au Soudan, le nord du Nigéria. Heureusement cependant, la plupart des pays musulmans n’en sont plus là et n’appliquent plus la sharia de manière aussi stricte, c’est le cas notamment du Maroc.

 

            Tous les musulmans n’interprètent pas les textes sacrés de la même manière, à commencer par les spécialistes de la loi islamique, les Oulémas. Au 7ème siècle, Omar, un Calife très proche du prophète, a du se prononcer sur le sort de certains voleurs.  Normalement, ils doivent avoir la main coupée (verset 38), mais ce Calife en a décidé autrement. En effet, la péninsule arabique vivait une époque de disette et ces voleurs avaient commis leur délit pour se nourrir, donc ils ont été épargnés. Durant des siècles dans le monde musulman, la sharia a été l’unique loi mais au 20ème siècle, après la décolonisation,  de nouveaux états indépendants ont vu le jour. Certains, se sont dotés de leur propre loi, un code civil inspiré du modèle occidental, tout en conservant une partie plus ou moins importante de la sharia. Au Maroc, les affaires familiales sont régies par la sharia. La polygamie par exemple n’est pas interdite mais une récente loi la rend plus difficile à pratiquer. Il faut l’autorisation de la première femme pour que l’homme en épouse une deuxième. Puis l’autorisation de la deuxième pour qu’il en épouse une troisième, etc… jusqu’à quatre. Dans ce pays, la polygamie n’est plus beaucoup pratiquée. La Turquie, par exemple est un pays laïc qui n’applique plus la sharia. Il y a aujourd’hui beaucoup de confusion sur l’Islam dans les pays occidentaux comme au sein des musulmans eux mêmes. La sharia explique que les hommes et les femmes sont égaux devant Dieu mais aussi qu’ici bas sur Terre, la femme n’a pas la même place qu’un homme, ni les mêmes droits. La plupart des musulmans veulent adapter leur religion à leur époque mais d’autres veulent appliquer à la lettre ces textes du moyen âge. Il y a aussi le poids de la tradition sur le voile par exemple,  dans les pays musulmans comme en France. Le fait de couvrir les cheveux n’est pas pour une femme une prescription aussi importante que les 5 piliers. On est peut être en train d’inverser l’ordre des priorités. De plus en plus de musulmanes sortent sans voile toute en restant attachées aux grands principes de l’Islam, car pour les musulmans, leur religion fait partie de leur culture…

 



 

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 21:10

 

 

 

 

"Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà, je crois, toute la morale."

 

 

 


 

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 21:07

 

 

.... Superficiel en profondeur...

 

 


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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 16:10

 

... avec mon magicien...

 

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